Le bâtonniste doit ne faire qu’un avec son arme et cela passe par une découverte préalable de tout ce que l’on peut faire avec, dans l’espace, sans contrainte. La codification va ensuite structurer la pratique, la coordonner. Il faut également avoir en tête le fait que, si l’on veut pratiquer longtemps, il faut savoir s’économiser, faire attention à ses placements, ne pas forcer sur les articulations par exemple, faire attention aux effets de leviers qui sont importants lorsque l’on tient le bâton à bout de bras… Il faut rester éveillé, présent, mobilisé même dans la décontraction, rester vigilant, car l’arme reste dangereuse. Bien entendu, le respect de l’intégrité physique, dans notre sport, est une priorité et donc, tous les mouvements doivent rechercher une sorte d’harmonie corporelle. La fluidité et le relâchement sont des axes à privilégier afin de gagner en « efficacité » corporelle.
Je privilégie la découverte de l’arme par sa manipulation, à une main, à deux mains, mais également toutes les autres façons de jongler avec (sans les mains par exemple !). Tout est bon, tout doit être accepté. C’est à ce prix que l’on peut acquérir une certaine liberté.
Dans un premier temps, il faut laisser libre cours à l’imagination. Ensuite, il faut arriver à classer les types de manipulations, pour pouvoir les retenir et les intégrer dans les mouvements propres au bâton français.
En fonction de sa propre façon de tenir le bâton, vous pourrez trouver différents types de manipulations, en lui faisant suivre des formes géométriques dans l’espace, en le faisant tourner autour de la main, des épaules, de la nuque, au-dessus de la tête, en le faisant glisser, tomber, se déséquilibrer…
Il existe des milliers de façons de manipuler un bâton et je vous propose d’aborder quelques notions afin de vous permettre de trouver et d’inventer vos propres manipulations au travers de manipulations libres et de recherches personnelles effectuées depuis quelques années avec le bâton.
Voici quelques tricks que je vous conseille de travailler :